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Gabriel GOBRON

 

Gabriel GOBRON

Né le 5 juillet 1895 à Bayonville-sur-Mad (meurthe et Moselle), instituteur, puis professeur ; journaliste et écrivain ; anarchiste et syndicaliste ; militant pacifiste.

Père de quatre enfants (deux fils et deux filles) Jules Gobron exerçait le métier de boulanger à Bayonville-sur-Mad. Son fils Gabriel, après des études primaires, suivit les cours de l’École primaire supérieure de Pont-à-Mousson et entra à l’École normale d’instituteurs de Nancy. Devenu instituteur, il apprit seul le latin, passa le Baccalauréat ès Lettres et obtint une délégation dans une École primaire supérieure à Sidi-Bel-Abbès (Algérie) où il demeura six ans. Caractère empreint de mysticisme, il se convertit momentanément à l’islamisme. Revenu en France, il enseigna à Rethel (Ardennes), et, chaque jeudi, il se rendait à Paris pour suivre des cours à la Sorbonne. Ayant obtenu une licence ès lettres, il fut titularisé comme professeur d’EPS à Rethel où il se fixa. Il décida alors de ne plus briguer d’autre poste, et préféra, le pain quotidien assuré, s’adonner à ses études favorites et écrire. Doué d’une très grande puissance de travail, Gabriel Gobron étudia plusieurs langues vivantes : anglais, allemand, italien, espagnol et portugais et, en même temps qu’il faisait des traductions de philosophes étrangers, il se passionna pour les sciences occultes. Parallèlement, il poursuivit une œuvre personnelle. En 1918, les Éditions Berger-Levrault avaient déjà publié de lui un recueil : Les Couarails de Pont-à-Mousson. En 1921 parut Yan, fils de Maroussia, roman en parti autobiographique, et, en 1925, L’Ermonec, roman lorrain. Enfin, en 1928-1929, les Éditions Ambiorix, à Rethel, publiaient ses Histoires Lorraines, en deux volumes. Son style vigoureux, souvent rabelaisien, son franc-parler, son absence de bienveillance pour les travers et les vices de ses concitoyens, lui valurent de solides inimitiés, et son œuvre fut volontairement ignorée des éducateurs et écrivains lorrains, mais Rosny aîné, Joseph Delteil, Roger Denux*, prirent sa défense et la presse étrangère — luxembourgeoise, belge, danoise, allemande, autrichienne, italienne, etc. — la signala. Pendant ses vacances, Gobron parcourut l’Europe : Allemagne, Tchécoslovaquie, Hongrie. En 1929, il publia Contacts avec la jeune génération allemande, œuvre pour laquelle lui fut décerné à Genève le Prix international de Littérature.

Traumatisé par la guerre (des membres de sa famille avaient combattu dans les armées opposées), angoissé par les dangers naissants d’un nouveau conflit, Gobron écrivit de nombreux articles pour la presse syndicaliste, libertaire et pacifiste. Dans son dernier livre, Notre-Dame des Neiges, histoire d’une famille de boulangers, publié en 1938, G. Gobron a conté l’histoire de sa propre famille, les drames et déboires du petit boulanger que fut son père, mort tuberculeux en 1920. Sans doute son meilleur livre avec celui qu’il a consacré à la jeune génération allemande.

G. Gobron était marié. Il est décédé le 8 juillet 1941 à RETHEL (Ardennes). Il est actuellement enterré au cimetière de BAYONVILLE SUR MAD dans la tombe familiale. (Famille GOBRON-MICHEL)